Historiquement, la généalogie était utilisée par les gens aisés pour établir la noblesse de sang d'un individu.
Sous l'Ancien Régime (qui débute au 16ème siècle jusqu'à 1789 quand la République Française est créée et met donc fin à la monarchie) deux ordres étaient privilégiés le clergé, premier ordre et la noblesse second ordre. Les autres sujets constituaient les tiers état.
Le second ordre se composait des noblesses hérédiaires et de noblesse personnelle (noblesse d'office). Les huits titres d'Ancien Régime, rétablis et en usages au 19ème siècle sont ceux de prince, duc, marquis, comte, vicomte, baron, chevalier et écuyer. Selon les cas, ils ont reposé sur un fief, sur le nom patronymique, sur un majorat, sur un nom de domaine ou de localité, ou sur un nom de victoire.
Le titre héréditaire, titre "parfait" qui se transmet de plein droit au successeur en ligne directe masculine et dans l'ordre de primogéniture.
Le titre transmissible, titre susceptible de se transmettre moyennant l'accomplissement d'une condition. Le cas le plus typique est celui de chevalier du Premier Empire (1804-1815), avec l'appartenance à la légion d'honneur.
Contrairement à une idée reçue largement répandue, la particule (de, du, d') n'est pas un signe d'appartenance à la noblesse. Dire de quelqu'un "c'est un de " pour dire "il est noble" est un non-sens. Il existe en effet en France de nombreuses familles roturières dont le nom est agrémenté d'une particule. A l'inverse, des lignages dont la noblesse remonte à l'Ancien Régime se contentent de leur seul nom patronymique.
Le sang bleu est une locution espagnole "sangre azul". Les grandes familles castillanes se flattaient de leur ascendance exempte de sang étranger (maure, juif ..). Leurs représentants avaient un teint plus clair et leurs veines bleutées étaient ainsi apparentes. Egalement, associé à la noblesse sous l'Ancien Régime, l'expression "sang bleu" tire ses origines des grandes familles appartenant à la noblesse ou à l'aristocratie par sa filiation des royaumes d'Europe, notament en France et en Espagne. Au 17ème siècle, les hommes et les femmes de la noblesse faisaient en effet en sorte que leur peau soit la plus blanche et la plus fine possible, ce qui pouvait laisser apparaître leurs veines, bleues. Cette apparence physique était rigoureusement entretenue en restant à l'abri du soleil, dans de vastes demeures, et grâce à des soins du visage et du corps. Un luxe que ne pouvaient pas s'offrir les habitants les plus pauvres, contraints de travailler dur dans les champs et dont la peau était donc plus bronzée. Cette mode, adoptée ensuite par la bourgeoisie, a duré jusqu'au milieu du 19ème siècles. A savoir, le bleu fut pendant longtemps la couleur symbolisant la Royauté.