En 1900, les écoles n'étaient pas mixtes. Les cours étaient séparées par un mur : un pour les filles et un pour les garçons. On allait à l'école primaire à partir 7 ans, seuls et à pied et on marchait 2 à 3 km, hiver comme été. Vers l2 ou 13ans, on passait un examen qui s'appelait le certificat d 'étude. Ensuite, certains enfants allaient en apprentissage pour apprendre un métier. Très peu entraient au lycée et beaucoup restaient à la maison pour aider leurs parents.
Les cartables étaient en cuir avec des bretelles. On les portait sur le dos pour se tenir bien droit. Les familles qui n'étaient pas assez riches, fabriquaient elles même le sac avec de la toile épaisse : c'était une musette. Il n'y avait pas de cantine ; quand les familles habitaient loin, les enfants mangeaient à l'école, surtout du pain et du fromage : l'été sous le préau et l'hiver autour du poêle.
A l'époque, les écoles étaient publiques. Pendant la journée, les enfants faisaient de l'aritméthique, de la dictée, de l'analyse, de la géographie, de l'histoire et des sciences naturelles. Après la récréation, les élèves faisaient du dessin : on observait puis l'on dessinait des objets, des feuilles d'arbres, des fruits... Les filles apprenaient la couture et le tricot. Les garçons faisaient du travail manuel. Celles et ceux qui parlaient étaient punis : copier des lignes ou le verbe "parler” à conjuguer. Chaque matin, quand les enfants entraient en classe, ils se mettaient à genoux et faisaient une prière. Ils recommençaient l'après-midi et le soir. Les devoirs à la maison étaient nombreux. On pouvait être plus d'une quarantaine dans la même classe.
De nombreuses classes étaient éclairées avec des lampes à pétrole. Pour se chauffer, il y avait un petit poêle à bois au milieu de la classe. Chaque enfant apportait une bûche. Le matin, la maîtresse ou une grande élève allumait le feu. Le soir, il fallait balayer. La classe était équipée de pupitres en bois. En soulevant le couvercle, on pouvait ranger les livres et les cahiers. Les crayons, les plumes et les gommes étaient soigneusement placés dans un plumier en bois. Le stylo bille n'existait pas !
Les enfants venaient à l'école avec des sabots remplis de paille ou chaussés de galoches (des souliers montants en cuir avec des semelles en bois). Sabots et galoches avaient souvent la semelle cloutée pour durer plus longtemps. C'était bruyant lorsqu'on marchait ! Presque tous les écoliers portaient une blouse noire boutonnée dans le dos ou sur le côté. Les fermetures éclairs n'existaient pas ! Les filles ne mettaient ni de pantalons, ni de collants. Les garçons avaient des culottes courtes à bretelles qui leur arrivaient aux genoux. Ils avaient très souvent un béret sur la tête.
Et vous quels souvenirs vos ancêtres vous ont-ils relatés de leur école ?
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